16 et 17 octobre 2010
Mais où sont passés les ballons ?
Frédéric Gourinel (dit "Fred") organisait, les 16 et 17 octobre 2010, un rassemblement de 15 montgolfières à Lissac sur Couze, en Corrèze, à une douzaine de kilomètres au sud-ouest de Brive-la-Gaillarde. Le vendredi après-midi, Martine, accompagnée de Jissé, Quentin et JeanJaune prenait la route avec "Sans Interdit" pour le pays Limousin.
Il fait nuit quand nous arrivons à hauteur de Brive, mais il nous faut errer un certain temps sur de toutes petites routes, inconnues du GPS, pour atteindre le lac du Causse, point de ralliement de tous les équipages.
Après l'installation et l'apéro d'accueil, le briefing de Fred permet d'envisager un vol le lendemain matin. Il est donc temps de se sustenter avec le pique-nique géant, composé de différentes spécialités régionales apportées par les participants.
Samedi 16 octobre
Tous les équipages se retrouvent au petit-déjeuner. Nous partons en convoi avec nos passagers pour un terrain de décollage qui permettra de trouver "le bon vent" et voler sous la couche bien grise qui plombe le ciel. C'est une fois sur place que Fred décide d'annuler le vol.
Il nous propose alors d'aller visiter tous ensemble, une distillerie de noix, à Brive, fondée par un certain monsieur Denoix. Cà ne s'invente pas !
Nous partons donc à la découverte de la distillerie de noix Denoix !
Très intéressante matinée dans une fabrique au savoir-faire et au matériel traditionnels ; agrémentée d'explications, démonstrations et bien sûr, de dégustations !
Après le déjeuner gastronomique au bien nommé restaurant "Les Rives du Lac", le ciel est toujours bouché. Au briefing de 16h, Fred n'hésite pas à annuler le vol prévu ce soir.
Le crachin est maintenant au rendez-vous. Nous poursuivons donc notre journée touristique avec la visite des "Jardins de Colette".
C'est un terrain de plusieurs hectares ou ont été recréées les ambiances végétales des différents jardins où a vécu la romancière Colette durant sa vie (Puisaye, région parisienne, Bretagne, midi de la France).
L'après-midi se termine par un pot dans une brasserie proche.
Grand diner copieux et convivial dans notre village de gîtes au bord du lac de Causse.
Dimanche 17 octobre
Ce matin le ciel est parfaitement dégagé, les étoiles sont sur le point de s'éteindre, alors que nous prenons notre petit-déjeuner. Comme hier, nous embarquons nos passagers, et partons très optimistes vers un terrain de décollage près de Collonges la Rouge. Le soleil se lève, toute la campagne resplendit…
La longue file des équipages attend d'entrer sur le terrain. Les pilotes et les équipiers sont fin prêts.
Mais il était dit nous ne volerions pas ce week-end là. Le vent soufflait vraiment trop fort : pas de décollage !
Retour à la case départ, mais puisque le soleil s'incruste, continuons à jouer les touristes. Collonges nous accueille dans ses rues bordées de bâtisses rouges. La saison est terminée, mais le charme demeure…
Le déjeuner d'adieu fut particulièrement réussi et apprécié, car préparé par les membres de deux confréries locales. Les "Maîtres Champignons" et les "Maîtres du Veau Elevé sous la Mère" avaient passé leur tablier de cuisine pour nous régaler.
Nous repartons donc sans avoir volé. Si nous avions observé de près l'affiche du rassemblement, nous aurions probablement remarqué que les ballons locaux avaient l'air bien rigolards, et que ces jours-là, ils n'avaient pas envie de partager leur ciel ; malgré les efforts de Fred, Sokha et leurs amis locaux qui se sont dépensés sans compter pour nous accueillir et nous faire passer un chouette week-end.
Mais nous savons tous que c'est le ciel qui décide de nos plaisirs…
L'an prochain, le ciel limousin sera sûrement plus volant !!
La route du retour s'est faite sans problème jusqu'au moment où il a fallu refaire un plein de gazole. Mais nous étions au début de la période de pénurie et le précieux liquide était en rupture de stock partout où nous nous arrêtions ! Aubigny, Argent, Gien, toutes les pompes étaient vides en cette fin de week-end.
L'angoisse était à son comble (voir les photos), alors que nous étions arrêtés à Gien, certains de ne pouvoir rejoindre Varennes avec le peu de carburant qui nous restait ! Heureusement, Jissé a d'excellentes relations, et a réussi à contacter un sauveur : Cyril !
Il nous a rejoint avec un bidon de gazole (marqué : SP 98 pour tromper les trafiquants qui sévissaient dans la région !).
De retour chez Jissé, il a encore fallu négocier à la station de l'autoroute pour obtenir assez de carburant, afin que Martine puisse rentrer à Ormoy.
En conclusion, week-end mémorable : tourisme, convivialité, émotions… Et pendant ce temps-là :